Page:Vallory - Mme Hilaire.pdf/24

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unique du plaisir ; le mariage, tel qu’il est établi, ne répondent plus aux aspirations de l’époque actuelle : ce sont des religions vieillies comme tant d’autres. Il ne faut pas seulement la liberté, il faut encore l’égalité dans l’amour. L’homme, même à l’heure la plus, intime, la plus délirante, à cette heure ou l’égalité devrait être complète devant le paroxisme de la vie, comme elle l’est devant la mort, l’homme se fait toujours le maître de la femme. À lui la dîme du cœur, la dîme du dévouement ; à lui la dîme de toute chose en ce monde.

C’est lui qui reçoit, c’est la femme qui donne. Il a bien par ci par là quelques scrupules ; et s’il est bon prince il lui vote des remercîments, il trouve qu’elle a bien mérité de lui, et il lui renvoie en échange, ou de plates ardeurs qui ne satisfont nullement les aspirations de son âme, ou bien des égards, de l’estime, de la commisération aux heures tristes ; bref, sa menue monnaie pour tout l’or qu’elle lui a versé. Ah ! Messieurs, la loi