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Page:Van Bever - Les Poètes du terroir, t1, Delagrave.djvu/108

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LES POÈTES DU TERROIR

Sur le chemin, vint à passer
Monsieur de Chazeron.

Si vous étiez plus grande,
Je vous mènerais avec moi.

Monsieur, pour mon jeune âge,
M’abandonneriez-vous ?

L’herbe qui est dans la prairie
Croît la nuit et le jour.

Ainsi font les jeunes filles
Quand elles sont prises d’amour.

CHANSON DU FAUBOURG DE SAINT-ALYRE À CLERMONT

Jeanne qui filait
Au milieu d’un pré,
Son fuseau tomba ;
Je l’ai ramassé.



Soubre le chami n’impasse (mignonne…),
Soubre le chami n’impasse
Moucheu des Chazeiroux. (ter)

Sche vous cira pus grande (mignonne…).
Sche vous cira pus grande,
Vous menay’imbé nous. (ter)

Mouchou, par mon jeun’âge (mignonne…),
Moucheu, par mon jeun’Age,
M’abandonnaya vous ? (ter)

L’herba qu’est dien la prade (mignonne…),
L’herba qu’est dien la prade,
Creit la neit men le jour. (ter)

N’en fait las juénas fillas (mignonne…),
N’en fait las juénas fillas,
Quand l’ey sont preit d’amour. (ter)


DJUANO QUE FIALAVO…

Djuano que fialavo
Au meitan d’un pra,
Sou fuzé lombavo ;
Y le nai massa.