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BÉARN

Pleins de reconnaissance,
Adorons sa grandeur.
 
Voici le temps si attendu,
Le Messie est descendu.
Notre ennemi est confondu,
Dieu finit notre guerre :
Et le plus grand de tous les biens,
La paix sur la terre,
Règne pour jamais.

Dieu éternel comme son père
S’incarne au sein d’une Mère,
Il veut devenir notre frère ;
Maître de la nature,
Il cache toute sa grandeur
Sous l’humble figure
De l’homme pécheur.

Ô Sauveur plein de bonté !
Si vous ne m’aviez tant aimé,
Qui, jamais, m’aurait racheté ?
Ma désobéissance


(Noëls, etc. ; Toulouse, Aug. Hénault, s. d.)

Plés de recounechense
Adourea sa grandou.
 
Aci lou tems tant attendut,
Lou Messie qu’ey descendut,
Nouste ennemie qu’ey counfoundut,
Diu fineich nouste guerre :
Et lou plus grand de tous los bès,
La pax dessus la terre,
Que règne per jamés.

Diu éternel coumo soun pay
Et s’incarne au séé d’ue may,
Que bou debienne nouste fray ;
Meste de la naturo,
Que cacho toute sa grandou
Débat l’humble figûro
De l’houmi peccadou.

O Saubadou pléé de bountat !
Si bous nou m’abet tant aymat,
Qui jamay m’auré rachetât ?
Ma désobéissenço