Page:Van Bever - Les Poètes du terroir, t1, Delagrave.djvu/191

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
169
BÉARN

— Chansons d’or et de soleil, chansons d’amour charmantes, — Pendant que dans les bosquets, enlacés deux à deux, — De gentils amoureux recherchaient l’obscurité.

Les portes grandes ouvertes, enguirlandée de fleurs, — Tu fis courir de loin, grâce à ta renommée — Tous ceux qui pouvaient porter le nom de savant : — Rois, évêques, seigneurs, au château de Moncade — Attirés par Gaston, en admirèrent l’éclat !

Fière tu peux l’être de ton Passé, — Tu as le droit de porter une double couronne, — Toi dont le nom, Orthez, comme un clairon résonne. — Lève toujours le front, belle et noble Cité.

(Au Peis berd [Au pays vert].)

Cautes d’aur e de sou, cautes d’amou gay mantes, Entertant qui p’ous bosqs, o ménads dus par dus, Lous amourous béroys cerquaben l’escurade !

Lous pourtaus graus uberts, de flous engarlandade, Que hés courre de loenh, gràcis au toà renoum, Tout so qui de sabents poudè pourta lou noum : Rèys, abesques, senhous, ta-n casteth de Mouncade, Aperads per Gastou qu’en remiran l’esclat !

Fière que pods esta-n aumeu dou toù Passat ! De pourta qu’has lou dret de double couroune, Tu doun lou noum Ortès coum ù clarou resoune, Lou cap lhébé-u toustem, bère e nouble Ciutad !