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BRETAGNE

LA VILLEMARQUÉ

(1815-1895)


L’initiateur — le créateur, devrait-on dire — de l’école celtique contemporaine, Théodore-Claude-Henri, vicomte Hersart de La Villemarqué, naquit le 7 juillet 1815 et mourut au chAteau de Keransker, prés Quimperlé, le 8 décembre 1895. Sa famille était originaire du pavs de Lamballe, où se trouve la terre dont il porta le nom. Keransker, domaine riant, prés des vertes vallées de l’Isole et de l’Ellée, à proximité des grands bois, est un domaine familial dont les curiosités consistent en un dolmen de grande taille et un ancien manoir qui abrita le folkloriste Cambry.

La Villemarqué s’occupa de bonne heure des antiquités littéraires de sa province. Ses études achevées au petit séminaire de Nantes, il vint à Paris, suivit les cours de l’École des chartes et, l’un des premiers, fixa l’origine des Romans de la Table ronde. Un article sur cette matière, publié en 1841 par la Revue de Paris, le fit connaître. Il reprit plus tard ce travail et en forma, avec une traduction de quelques contes gallois, son livre intitulé Contes populaires des anciens Bretons, etc. (Paris, W. Coquebert, 1842, in-8o). Au même genre se rattache son ouvrage : Myrdhinn ou l’Enchanteur Merlin, son histoire, ses œuvres, son influence (Paris, Didier, 1862, in-8o). Il donns par la suite d’autres travaux qui furent appréciés à leur juste valeur : Dictionnaire français de Le Gonidec (1847), Grammaire bretonne et dictionnaire breton-français, du même (1850) ; Poèmes des bardes bretons du sixième siècle (Paris, Renouard, 1850, in-8o) ; La Légende celtique (Saint-Brieuc, Prudhomme, 1859, in-12) ; Le Grand Mystère de Jésus (Paris, Didier, 1865, in-8o) ; Poèmes bretons du moyen âge, etc. (Paris, Didier et Cie, 1879, in-8o), etc., mais rien ne fit pour sa gloire comme le Barzaz Breiz, recueil de chansons populaires bretonnes, qu’il publia en 1838[1].

  1. Ce livre fut maintes fois réimprimé : Voyez Barzaz-Breiz, nouv. édit., Paris, Charpentier, 1840, 2 vol. in-8o ; Paris, Franck, 1846, 2 vol. in-12 ; enfin, Barzaz-Breiz, 10{[e}} édit., Paris, Perrin, 1903, in-8o, etc.