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LES POÈTES DU TERROIR

LA FILLE DU LABOUROUX

C’était la fill’ d’un labouroux. (bis)
On dit qu’ai est tant belle, et ho ! (bis)

On dit qu’ai a tant d’amouroux (bis)
Qu’ai’ ne sait lequel prendre, et ho ! (bis)

On dit que le biau maréchaux (bis)
En a fait la demande, et ho ! (bis)

« Venez nous voir après dîner, (bis)
On ira sur l’herbette, et ho ! » (bis)

Y sont là-bas dans ces verts prés (bis)
Où que’l’herbe al’ est si tendre, et ho ! (bis)

Y s’est assis tôt auprès d’lé, (bis)
Tôt auprès d’sa pochette, et ho ! (bis)

Y a volé son mouchoué d’nez, (bis)
Son mouchoué des dimanches, et ho ! (bis)

« Hé, rendez-moi mon mouchoué d’nez, (bis)
Mon mouchoué des dimanches ! et ho ! (bis)

« Si mon papa y lau savait, (bis)

Y me battrait sans rire ! et ho ! (bis)

« Mais si ma mère al’ lau savait, (bis)
All’ ne ferait qu’d’en rire, et ho ! (bis)

« Si mon frère Jean y lau savait, (bis)
Y t’chercherait querelle, et ho ! (bis)

— La qu’relle qu’i me chercherait (bis)
Serait de boir’  bouteille, et ho ! » (bis)


(Chanson recueillie par Mme G. Cormeray et publiée par M. Marc Leclerc dans le journal L’Angevin de Paris, 1707.)