Page:Van Hasselt - Nouvelles Poésies, 1857.djvu/114

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Dédale trompeur que la vie !
Chemin ténébreux, noir sentier,
Je l’ai, sans orgueil, sans envie,
Je l’ai parcouru tout entier.
Mes pieds ont laissé leurs empreintes
Dans tous ses obscurs carrefours…
Ô cloche qui tintes, qui tintes !
Ô cloche qui tintes toujours !

Ainsi qu’une voix printanière
Qu’on croit dans un rêve écouter,
Dieu fasse, à mon heure dernière,
Qu’encor je t’entende chanter !
La mort aux sinistres étreintes
Alors peut me dire : « J’accours !… »
Ô cloche qui tintes, qui tintes !
Ô cloche qui tintes toujours !



Mai 1857.