Page:Van Hasselt - Nouvelles Poésies, 1857.djvu/116

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Il vous jetait, gazons aux boutons d’or vermeil,
Ses fleurs roses et blanches.

Les brises murmuraient leurs hymnes infinis
Dans ses feuilles sans nombre,
Et mille oiseaux joyeux y suspendaient leurs nids
Et chantaient à son ombre.

Tempêtes, ouragans, douleurs, tout s’est lassé
En éprouvant sa force ;
Et Dieu sait que de mains charmantes ont laissé
Un nom sur son écorce.

Mais c’était le printemps, aube où l’on voit fleurir
L’arbre aussi bien que l’âme,
L’arbre qui dans ses flancs sent la séve courir,
L’esprit qui sent sa flamme.

Et maintenant voici que s’effeuillent aux vents
Toutes ces fleurs aimées,
Espoirs, illusions et rêves décevants,
Que portaient ses ramées.

Et plus d’avril qui rende à l’arbre ses bouquets