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qui se maintint jusque vers le milieu du XVIe siècle dans les régions les plus reculées du nord de l’Écosse.

Enfin, une série d’études rhythmiques, qu’il ne présente que comme de simples essais, terminent son volume. Elles sont spécialement appliquées à de petits sujets lyriques, chansons populaires et autres, recueillies à droite et à gauche. Peut-être l’auteur aurait-il dû joindre aux morceaux qui composent cette catégorie particulière une théorie des diverses coupes de vers et de l’accentuation telles qu’il les comprend dans la poésie lyrique proprement dite. Mais il confesse sincèrement que le loisir nécessaire pour l’élaboration d’une théorie semblable lui a manqué jusqu’à présent. Aussi bien elle est déjà établie en partie par M. Henri Boscaven dans son Manuel de versification, livre qui abonde en aperçus aussi justes qu’ingénieux. D’ailleurs, nous pouvons espérer qu’elle occupera quelque jour le savant directeur du Conservatoire royal de Bruxelles, lui que ses études spéciales ont rendu maître de cette partie de l’art, encore si peu explorée, comme il l’est de l’art musical tout entier.

Et maintenant que ce livre aille, s’il se peut, à son adresse, c’est-à-dire à ceux qui croient, à ceux qui espèrent, et surtout à ceux qui aiment ; car la charité contient tout.

A. V. H.


Bruxelles, 14 décembre 1857.