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Parfois s’ouvre une fleur sauvage et solitaire
Qu’y planta le hasard,

Violette ou pensée ou pâquerette blanche
Ou bouton d’or vermeil,
Qui ne demande qu’un peu d’ombre à quelque branche,
Et qu’un peu de soleil.

Ce jardin, Théophile, est votre poésie,
Que, dans toute saison,
Les bouquets merveilleux de votre fantaisie
Émaillent à foison.

La mienne est cette fleur sauvage et délaissée
Que le souffle du nord
Jette sur vos gazons pâle et de froid glacée,
Mais comme dans un port.



Janvier 1855.