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Et l’aigle du Kasbek frissonna dans son aire
Auprès de ses aiglons,
Ne sachant d’où venait le grand bruit de tonnerre
Qui troublait ses vallons.

Puis Schamyl, le guerrier aux vaillantes surprises,
L’homme aux faits éclatants :
— « Ô Kouban ! ô mer Noire ! ô mes vautours ! ô brises !
« N’êtes-vous pas contents ? » —

— « Hourra ! dit le Kouban. Je charrie en mes ondes
« Drapeaux et régiments. » —
Et la mer Noire : — « Ils ont dans mes vagues profondes
« Leurs linceuls écumants. » —

Et les vautours : — « Schamyl, pour bien longtemps nous sommes
« Repus de sang humain. »
Et les brises : — « Schamyl commande à de vrais hommes,
« Passons notre chemin. » —



Février 185..