Page:Van Hasselt - Nouvelles Poésies, 1857.djvu/207

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« Où donc, ma mère, où donc est-il mon petit frère ?
« Je l’appelle en vain tous les jours. » —

— « Regarde, enfant, là-haut ces nuages étranges.
« Le ciel est bien loin au-dessus.
« Ton petit frère est là qui joue avec les anges
« Et le petit enfant Jésus.

« Tu sais comme il était pieux, docile et sage.
« Chacun des anges le savait,
« Qui, lisant, tout le jour, son cœur sur son visage,
« Veillaient, la nuit, à son chevet.

« Or, à l’enfant Jésus ils s’en furent le dire,
« Et le bon Jésus leur parla :
— « Qu’on aille le chercher bien vite ; je désire
« Qu’on m’amène cet enfant-là. » —

« Aussitôt, déployant leurs ailes rayonnantes,
« Les beaux anges s’en vinrent tous,
« Et firent, au milieu des herbes frissonnantes,
« Un petit lit moelleux et doux,

« Là-bas, dans le jardin du calme cimetière,