Page:Van Hasselt - Nouvelles Poésies, 1857.djvu/224

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Et cherche, en tâtonnant dans son obscurité,
De quel côté du ciel luira la vérité.
L’homme, hélas ! déviant des traces de Moïse,
Ne sait plus le chemin de la terre promise,
Et ses pieds sont rentrés au désert des aïeux.
L’éclair du Sinaï s’est éteint dans ses yeux.
Des tables de la loi les lettres effacées
Ne lui traduisent plus, ô Seigneur, vos pensées.
Votre code oublié qui nous le refera ?

Une voix.

Mon Christ avec son sang un jour le récrira.

Le poëte.

Dans le ciel, dont le dôme a les monts pour pilastres,
Ô pâtres chaldéens, que vous disent les astres ?
La nuit, livre étoilé de constellations,
A-t-elle un nouveau mot à dire aux nations ?
Vous, familiers avec cette algèbre éclatante,
Pâtres, que lisez-vous, au seuil de votre tente,
Sur ces pages d’azur, où chaque soir écrit
Toutes ces lettres d’or dont vous savez l’esprit ?
Vous, dont les yeux, d’Isis pénétrant tous les voiles,
Comprennent ce que dit la langue des étoiles,