Dans vos nids bien-aimés, suspendus à ma branche,
Et votre mère blonde, à côté, souriant,
Et moi qui retrouvais en vous mon orient !
(Après un moment de silence.)
Mais, ô Dunstan, pourquoi derrière ce beau rêve,
Un morne isolement se fait-il sur ma grève ?
Pourquoi la nuit vient-elle en mon cœur obscurci ?
(Avec énergie.)
Car n’as-tu pas parlé de leurs tombes aussi ?
Mac-Danor, il te reste un grand compte à me rendre.
Tous les miens c’est chez toi que j’irai les reprendre.
Mais il faut à ma haine, il faut à ma douleur
Quatre têtes, — et vous n’êtes que trois. Malheur !
(À Jutta.)
Adieu, Jutta. Laissons faire la destinée.
Tout homme a devant soi quelque route obstinée
Où son pied doit marcher, par l’orage ou le vent.
Vers le ciel ou l’enfer…
Qu’importe ?…