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Pourtant, de cette main si faible et si fragile,
Je pourrais te briser comme un vase d’argile,
Ou par un mot peut-être en ton cœur réveiller
Ce qui reste d’humain dans ce sombre hallier.
Mais ce mot, le Seigneur, gardien de tout mystère,
L’a scellé sur ma lèvre, et je dois te le taire
Jusqu’au jour qui fera, bandit transfiguré,
Sortir de l’homme ancien l’homme régénéré.
Donc que le flot s’écoule et que tout s’accomplisse.
Poursuis ta route, ayant la haine pour complice.
L’homme fait le poignard, mais Dieu fait le remords,
Et l’on n’enterre pas le crime avec les morts.


FIN DE L’ACTE DEUXIÈME.



Septembre 1855.