Page:Van Hasselt - Nouvelles Poésies, 1857.djvu/282

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Je sens mon cœur battre à te voir,
Étoile charmante du soir.

Bien loin, oh ! bien loin de la terre
Souvent dans ma nuit j’ai cherché,
Cherché quelque abri solitaire,
Au monde des hommes caché.
Étoile qui luis dans la nue,
Étoile, es-tu l’île inconnue
Où rit ce printemps éternel
Que rêve mon cœur dans le ciel ?

Éden qui là-haut étincelles,
Où cessent nos pleurs de couler,
Mon Dieu, qu’on me donne des ailes,
Vers toi je voudrais m’en aller.
Pourtant dans ta sphère suprême
Peut-on oublier ce qu’on aime ?
Ou bien ce chemin hasardeux
Faut-il, pour le faire, être à deux ?



Juillet 1854.