Page:Van Hasselt - Nouvelles Poésies, 1857.djvu/304

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Ni la brise qui sous la ramure
Fait bruire ses douces chansons ;

Ni l’oiseau, ni la source plaintive,
Ni l’écho, l’invisible moqueur,
Ni la brise, écouteuse furtive,
Ne sauront le secret de mon cœur

Je l’ai dit à vous seules, ô roses,
Je l’ai dit à vous seules, ô fleurs,
Le secret de mes veilles moroses,
Le secret de mes longues douleurs.

Hormis vous, nul ne sait dans le monde
Ce secret dont mon cœur est jaloux,
Hormis vous — et la tombe profonde
Qui le sait mieux encore que vous.



Août 1855.