Page:Van Hasselt - Nouvelles Poésies, 1857.djvu/52

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« Autour de moi tout n’est qu’épouvante et terreur,
« Ravins où les torrents roulent avec fureur
« Leurs flots noirs tout marbrés d’écume,
« Rochers dont chacun porte à ses flancs un glacier
« Et qu’on dirait vêtus d’une armure d’acier
« Qui luit vaguement dans la brume.

« Oh ! qui m’emportera de ce climat d’airain
« Vers le sud où l’on voit au ciel toujours serein
« Le soleil dont l’or étincelle ?
« Car ma séve se fige et tarit dans mes flancs,
« Et le givre qui pend à mes rameaux tremblants
« Le long de mes feuilles ruisselle. »



III.



Le monde, n’est-ce pas ? le monde est ainsi fait.