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Lis aux coupes d’ivoire, anémones, pervenches,
Asters d’azur !

Comme elles rayonnaient toutes ces fleurs charmantes
Au jour vermeil,
Sans redouter les vents glacés ni les tourmentes
Ni le soleil !

C’est que vous étiez là, ma blonde jardinière,
Vous, leur vrai jour,
Vous pour qui fleurissaient leur beauté printanière
Et leur amour ;

Vous, l’aube de mon ciel, vous, cette âme choisie,
Qui leur donniez
Leur grâce, leur parfum, toute la poésie
Que vous aviez.

Mais, vous absente, vous, pauvre étoile éclipsée
Avant le temps,
Plus rien ne leur rendra leur splendeur effacée
Ni leur printemps.

Tout ce qui fleurissait de charmant en moi-même