Page:Van Lerberghe - Contes hors du temps, sd.djvu/8

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Elle releva les yeux vers l’éternelle et lointaine contrée dont elle venait de s’exiler, et touchant la terre de ses pieds, d’un bond léger remonta sur les eaux. Oh ! rouvrir enfin à la vie ses lèvres closes, ses étouffants baisers ! revoir le ciel, aspirer le ciel, remonter dans le ciel !

Là-bas, les merveilleux ombrages aux blancheurs de la lune, semblaient dormir en l’attendant.

Elle, nuptiale et pleine de sourires, suivait, en leur tendant ses mains, l’invisible courant de ses destinées.