Page:Van Lerberghe - Les Flaireurs, 1894.djvu/20

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faut ouvrir. Qui est-ce ? (souriant). Ah ! mère sait bien qui c’est, ma fille. Elle connaît ce son.

(On frappe.)
LA FILLE alarmée.

Tu sais qui c’est ?

LA MÈRE.

Eh quoi ? N’est-ce pas le Seigneur notre bon maître ? Il chasse dans la nuit. Voici qu’il a faim et soif, qu’il est fatigué. Ouvre-lui, ma fille, ouvre-lui vite. J’entends le bruit de ses chevaux noirs !

(Pas de chevaux dans le lointain.)
LA FILLE.

Quel est ce bruit, n’êtes-vous pas seul ?

LA VOIX.

Bien sûr, que j’suis seul ! g’na pas d’bruit… ah si… peut-être bien, là-bas… c’est de ceusse qui viennent… mais ouvrez donc.

(On frappe.)