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LA TERREUR DU FOUET

dis, un costeau, un gaillard qui soit d’attaque, ce sera la même chose, il me fera comme mon beau-père me fait. Peut-être encore pire. Il me tuera. Au lieu du couteau, ce sera le revolver.

— Tu vois ! Tu parlais de mourir, d’aller te tuer et tu as peur de la mort.

Marguerite répondait par un flot de larmes, mais on approchait de la rue où se trouvait le magasin de fleurs artificielles et de couronnes de Mme Klotz. Ernestine le fit remarquer à son amie qui, de son mieux, sécha ses pleurs, se tamponna les yeux. Pourtant elle ne put si bien faire, qu’ils ne restèrent rougis.

Mme Klotz lui en fit la remarque sur un ton de raillerie, un ton badin qui émut la jeune fille.

— Eh bien ? Qu’est-ce que c’est ? Nous avons donc du chagrin. Contez-moi ça.

— Je n’ai rien, Madame.

— Petite menteuse ! Vos yeux sont encore rouges. Je parie que chez vous on vous a fait des misères.

Marguerite tressaillit. Elle se souvint de la menace de son beau-père. Elle l’évoqua, hideux, fé-