Page:Van Rod - La Terreur du fouet, 1909.djvu/112

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
100
LA TERREUR DU FOUET

Marguerite en éprouva une sensation désagréable mais qui devint tout à fait pénible quand elle entendit la patronne dire à haute voix :

— Vous allez voir, Mesdemoiselles, ce qu’il en coûte de ne pas m’obéir. Plus d’une fois, vous vous êtes plaintes, parce qu’il a plu à quelques-uns de mes respectables clients de se divertir à vous donner une fessée légère ou bien à vous administrer le fouet. Il y en a parmi vous qui aiment assez ça. Mais d’autres se sont rebiffées. Vous allez voir maintenant que ce que vous avez vu n’était qu’une bagatelle. Vous pourrez comparer, car Mlle Marguerite va vous montrer comment elle a été fouettée samedi soir, il y a trois jours de cela, parce qu’elle n’avait pas rapporté une paie suffisante et, dame ! moi je ne peux que donner l’argent qu’on me fait gagner. Les fainéantes qui ne veulent rien faire sont toujours trop payées. Allons, mademoiselle Marguerite, montrez à ces demoiselles en quel état votre derrière a été mis parce que vous vous êtes refusée aux désirs de mes honorables clients.