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Page:Van Rod - La Terreur du fouet, 1909.djvu/114

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LA TERREUR DU FOUET

rondelet et, dans sa personne proprette, tout respirait l’assurance que donne la fortune, avec cette conviction, que tout peut s’obtenir du moment qu’on a les moyens et la volonté d’y mettre le prix.

C’était un des meilleurs clients de Madame, bien qu’il n’apparût qu’à des intervalles assez éloignés, car il connaissait tous les bons endroits de Paris, comme il l’assurait avec un sourire entendu et satisfait, et l’on ne saurait être partout à la fois. Mais lorsqu’il faisait affaire il se montrait si généreux que c’était une bénédiction. Car il lâchait facilement un billet de cinq cents francs, dont, comme de juste, Mme Klotz s’attribuait les quatre cinquièmes. Par exemple, il était difficile à contenter. Il lui fallait du premier choix, c’est-à-dire une fillette vierge et jolie et cela ne se trouvait pas tous les jours.

Marguerite lui avait plu. Mais elle l’avait rudoyé si grossièrement que, prenant sa canne et son chapeau, il était parti sans demander son reste, et c’était cette mésaventure que Mme Klotz entendait