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LA TERREUR DU FOUET

homme, assez joli garçon, qui, habillé comme il l’était, pouvait passer pour un ouvrier ou pour un apache.

— Ah ! fit Marguerite simplement.

— Oui ! Je me mets en ménage et tu devrais bien en faire autant.

Marguerite, le cœur serré, se sentit horriblement triste. C’était un chagrin mélancolique, une oppression si morne que les larmes ne coulèrent pas. Comme elle allait être seule ! Plus personne à qui faire ses confidences. Aucune âme-sœur pour compatir et consoler.

Elle hocha la tête, disait :

— Adieu !

Ce fut au tour d’Ernestine d’être dépitée. Elle avait redouté et espéré une grande explosion de chagrin. Elle se sentait comme frustrée par le calme de son amie, ne pénétrant pas sa douleur muette. Par un esprit de vengeance elle eut recours à la rosserie :

— Veux-tu que je te présente ?

— Ah ! non. Ce n’est pas la peine. Adieu.