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LA TERREUR DU FOUET

— Ouvrez ! Ouvrez de suite ou je me mets à crier, à ameuter toute la maison.

— Crie, ma poulette ! Crie à ton aise et, pour te montrer que ça ne me fait pas peur, tiens, voilà pour te donner de la voix.

Il lui lançait une gifle à toute volée, une gifle comme elle n’en avait jamais reçu la pareille et qui l’envoya rouler sur le lit. Elle y resta la tête dans les coussins, pleurant avec de petits sanglots.

— Eh bien, quoi ? fit-il. Ça ne te suffit pas. Tu ne cries pas encore ? Attends, tout à l’heure j’emploierai les grands moyens. Causons d’abord. Tu n’as pas d’homme, ça je le sais. Il y a ton beau-père, peut-être ? Ça ne m’étonnerait pas, car c’est une fière crapule. Alors, dis, c’est lui qui te fait ça ? Réponds donc.

— Une fois il m’a prise.

— Et il ne te fait pas turbiner. Il ne te force pas à aller sur le rade, à lever les hommes.

— Non ! Ça se passe dans l’atelier.

— Ah oui ! Et ben, vrai ! Je m’en étais toujours douté. C’est bon à savoir, ça !