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Page:Van Rod - La Terreur du fouet, 1909.djvu/30

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LA TERREUR DU FOUET

filles de Trichard, faisaient luire leurs quenottes blanches, se hâtaient de dépêcher les morceaux. Quant à Trichard, il mangeait d’un bel appétit, car il lui fallait beaucoup pour rassasier sa puissante animalité.

Sur un petit morceau de fromage, distribué parcimonieusement à chacun par la ménagère qui, toujours le marmot suspendu à son sein, s’était décidée à s’asseoir aussi à table, à prendre sa part du repas, ce dîner prit fin.

Trichard, dans le demi-verre de café qui lui avait été servi, avait versé une bonne mesure d’eau-de-vie de marc. Il lampa le mélange et il remplit encore le grand verre tant qu’il put avec l’eau-de-vie qui restait dans le carafon.

Mme Trichard le regardait avec inquiétude. Si bien que, impatienté, il disait :

— Eh bien ! Quand tu auras fini de me reluquer comme ça.

— J’ai peur que tu te fasses du mal.

— Ne t’occupe pas…

— C’est que tu sais bien ?…