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LA TERREUR DU FOUET

S’efforçant encore de parler posément, avec une irritation de plus en plus évidente dans sa voix, il reprit :

— Pourquoi ne rapportes-tu pas d’argent ce soir ? C’est pourtant un bon métier que je te fais apprendre, ce métier de fleuriste, et on gagne de suite.

— Pas dans la maison où je suis maintenant… Je t’en prie, petit père, laisse-moi chercher autre part. Je ne veux pas rester chez Mme Klotz.

— Tu ne veux pas. Tu as dit que tu ne veux pas ? Répète un peu ! Non, mais répète un peu pour voir.

Il avait fermé ses gros poings menaçants, et, la pipe aux dents, il avançait la tête.

Marguerite, toujours à genoux, avait rejeté son buste en arrière et elle gémissait après avoir poussé un grand cri.

Mais déjà, Trichard, après avoir haussé les épaules, revenait, têtu, à sa question.

— C’est pas tout ça ! Je t’ai demandé pourquoi tu n’avais pas rapporté d’argent, ce soir. Tu vas