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LA TERREUR DU FOUET

mettre à cette manifestation de chagrin de se poursuivre librement. Il disait :

— Lève-toi !

Elle obéissait, se tenait devant lui, qui secouait sa pipe, la bourrait de nouveau, la rallumait encore, sans se presser. Et il disait à Marguerite :

— Alors quand ces Messieurs qui viennent causer avec vous, chez Mme Klotz, te demandent de leur montrer tes jambes, tu refuses ?

Il s’arrêtait de parler, dans l’attente d’une réponse qui ne venait pas. Un redoublement de sanglots, ce fut tout. Il ne s’en contenta point, hurla en grinçant des dents, avec férocité :

— Je te cause !

— Oui, petit père…

— Vas-tu répondre !

— Mais oui, c’est plus fort que moi, je ne peux pas leur montrer mes jambes.

Il eut un regard narquois, autour de la misérable chambre où il y avait à peine de la place pour se remuer, malgré l’indigence et la rareté des meubles, Car outre la table et six chaises, il n’y avait que le