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LA TERREUR DU FOUET

de la cruelle fessée. La jeune fille, pantelante, murmurait en un souffle :

— Tout ! Petit père ! Je ferai tout pour vous contenter.

— Ça va bien !

Il la mit debout, rudement. Elle se tenait devant lui, gauchement, ne sachant quelle contenance tenir. Et les larmes ruisselaient sur ses belles joues, ses yeux étaient rougis et dilatés par l’épouvante, les fines ailes de son nez palpitaient. Il commandait :

— Eh bien ?

Timidement elle se troussait. Mais à peine si elle montrait sa cheville. Elle se troussait plus haut que cela, dans la rue, quand il pleuvait. Mais à cette idée que c’était pour plaire à un homme, lui révéler les trésors de sa beauté et que cet homme c’était son beau-père, le mari de sa mère, une invincible honte paralysait ses mouvements. Il eut son féroce rictus, avec son insupportable ricanement et il disait :

— Alors quoi ? Tu n’en as pas eu assez. Tu n’as qu’à le dire. On recommencera.