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LA TERREUR DU FOUET

dents, tout à la fois, et il s’écriait d’une voix terrible :

— Ah ! Ah ! Qu’est-ce que tu en penses ? C’est avec ça que je vais proprement t’épousseter le derrière. Je vais t’en racler toute la peau. Il faut que je vois le sang… ton sang… te couler le long des jambes jusque sur les talons. Elle a raison Mme Klotz ; tu en rapporteras de l’auber, de la bonne braise, du bel argent, samedi prochain, le jour de la paie. Tu ne seras plus insolente avec ses clients. Tu ne seras plus insolente avec personne. S’ils demandent à voir tes jambes, tu leur montreras encore ton derrière. Après qu’il sera guéri. Tu leur montreras tout ce qu’ils voudront voir. Quand tu auras envie de refuser, tu n’auras qu’à penser à ce que je vais te faire ce soir et ce que je te ferais chaque fois que ce sera nécessaire pour que tu songes à gagner ta vie convenablement.

Ses yeux luisaient d’une joie féroce. La pauvre Marguerite, suffoquée par les transes, grelottait de peur et ne trouvait pas un mot à prononcer pour implorer une pitié qu’elle connaissait impossible.