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LA TERREUR DU FOUET

des cris stridents et Trichard ne se hâtait toujours point de commencer le supplice.

Les petites filles se poussaient du coude et s’impatientaient. Puis elles se divertissaient à parodier les gémissements de leur demi-sœur, à imiter ses contorsions ; sur le lit, la mère, toujours étendue, poussait une lamentation aiguë et triste.

Enfin Trichard levait le bras et, de toute sa force, il appliquait sur les fesses meurtries un grand coup de la verge longue, touffue et élastique. Un cri sauvage répondait à cette attaque. Marguerite démena ses jambes, en battait l’air follement, dans une frénésie de souffrance. Elle donnait des coups de nuque désespérés. Mais sa tête était engagée comme dans un étau entre les cuisses nerveuses de Trichard. Déjà il frappait un deuxième coup et une contraction spasmodique, un frisson d’angoisse et de détresse courut encore comme une onde de mort sur le corps de la misérable suppliciée.

Entre ses cris, ses hoquets de sanglots, s’élevaient des appels à la pitié.