Page:Vandérem - La Victime, 1907.djvu/134

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gré de leur tendresse toujours grandissante. Souvent un baiser de son père, une étreinte de sa mère, une caresse de M. Lecherrier lui laissaient de la joie pour toute la journée, comme un cadeau reçu, comme un plaisir promis. Alors, à l’étude, en classe, tout à coup, l’envie lui venait de leur écrire des gentillesses, et il ne se retenait que par peur des plaisanteries.

D’ailleurs, depuis quelque temps, partout, c’était à qui se montrerait bon pour lui. Même au dehors, dans les relations de sa famille, chez les parents de ses camarades on ne l’appelait plus autrement que : « Mon pauvre petit Gégé !… Mon pauvre petit ami !… » Quand on l’embrassait, des soupirs effleuraient sa joue. Mais cette pitié ne