Page:Vandérem - La Victime, 1907.djvu/162

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haut dans sa chambre. Il travaille.

Un travail très confidentiel, sans doute, car, à peine Roger ouvrait-il la porte, Ribermont précipita dans un tiroir le livre placé sous ses yeux.

— Eh bien ! tu m’en as fait une peur ! — s’écria-t-il en reconnaissant l’intrus.

— Qu’est-ce que tu lisais donc ? — interrogea le jeune Taillard, qui savait le talent de Ribermont pour chiper chez son père des livres défendus.

— Un chouette bouquin, va !… Rudement chouette, même : Bélisaire, par Marmontel.

— C’est amusant ? — questionna Gégé.

— Un peu ! — dit avec fierté Ribermont, qui, malgré l’ennui écrasant de cette lecture, ne voulait pas diminuer l’importance de son larcin.