Page:Vandervelde - La Belgique et le Congo, le passé, le présent, l’avenir.djvu/117

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1886 (2e semestre) 
  
00 886.090 fr.  
1898 
  
22 163.000 fr.
1887 
  
01 980.000 —
1899 
  
36 067.000 –
1888 
  
02 609.000 –
1900 
  
47 377.000 –
1889 
  
04 297.000 –
1901 
  
50 488.000 –
1890 
  
08 242.000 –
1902 
  
59 070.000 –
1891 
  
05 353.000 –
1903 
  
54 598.000 –
1892 
  
05 487.000 –
1904 
  
51 891.000 –
1893 
  
06 206.000 –
1905 
  
53 032.000 –
1894 
  
08 761.000 –
1906 
  
58 278.000 –
1895 
  
10 943.000 –
1907 
  
58 895.000 –
1896 
  
12 389.000 –
1908 
  
43 372.000 –
1897 
  
15 146.000 –
1909 
  

On voit que, dès les premières années du nouveau régime, la progression s’accentue, par bonds énormes, pour atteindre, du reste, un état presque stationnaire, à partir de 1900, et fléchir, au lendemain de la reprise du Congo par la Belgique.

D’autre part, si l’on établit un parallèle entre le développement du commerce général, au Congo et dans d’autres colonies qui passent pour être prospères, — la Guinée française, notamment, — la comparaison, à première vue, est plutôt en faveur de l’État Indépendant.

En 1895, par exemple, le commerce général du Congo s’élève à 23.961.000 francs ; il est en 1905, de 89.138.000 francs et en 1907, de 110.977.000 francs, soit plus du quadruple[1].

En 1895, le commerce général de la Guinée française est de 10 millions ; il atteint en 1908, 29.762.000 francs, soit à peu près le triple[2].

Il semble donc que le régime de la liberté ait été moins favorable à un développement rapide que le régime de contrainte qui a, jusqu’à présent, existé au Congo, et que, si l’on se place à un point de vue exclusivement économique, les résultats obtenus par l’administration congolaise aient été très brillants.

  1. Annexe au Bulletin officiel du Congo belge (4 septembre 1909), p. 46.
  2. Rapport de M. Messimy sur le Budget général (Ministère des Colonies). Paris, 1909, p. 204.