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LA COMMUNE

Paroles de Jacques Gueux

I

L’Ordre, en des jours de haine et de délire,
Sur toi jadis assouvit ses fureurs
Et fit tomber, l’Histoire peut le dire,
Sous ses canons tes plus fiers défenseurs.
Brutalement, à la gorge, il t’a prise ;
D’un pied vainqueur, il t’écrasa le flanc,
Puis, t’ayant fait succomber par surprise,
Il se vautra dans la fange et le sang.

refrain

Ô Commune, chères amours !
Bientôt pour toujours
Tu renaîtras plus forte.
En ton retour nous avons foi ;
Nous croyons en toi :
Commune, tu n’es pas morte !

II

Nous le savons, de sa main lente et sûre,
Le temps a pu, Commune, malgré tout,
Cicatriser ton horrible blessure,
Te soutenir, te remettre debout.
C’est bien en vain qu’on veut nous faire croire
Que nous t’avons perdue à tout jamais,
Nous t’attendons en gardant la mémoire
De tes malheurs comme de tes bienfaits.


N. B. — Se procurer la partie musicale avec accompagnement pour piano, chez l’éditeur, J. Milot, rue des Sables, 35.

Prix : 15 centimes.