Page:Vanloo, Leterrier et Tréfeu, Le Voyage dans la Lune, 1877.djvu/155

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MICROSCOPE.

Oh ! j’aime encore mieux celles de la terre… (À part.) Ô Cascadine ! Cascadine ! comme elle doit s’ennuyer là-bas… Sans compter que sa tante n’est peut-être plus malade… Elle n’a plus rien à faire. (À ce moment, on entend une sonnerie. — Avec un cri.) Ah ! une dépêche !

CAPRICE, surpris.

Une dépêche…

VLAN.

Qu’est-ce que tu nous chantes ?…

MICROSCOPE.

Oui, une dépêche d’elle, de Cascadine… car vous ne savez pas, j’ai une petite liaison, sur terre, une artiste lyrique.

VLAN.

À ton âge !

CAPRICE.

Eh bien ?

MICROSCOPE.

Eh bien ! pour ne pas être tout à fait séparé d’elle, j’avais emporté un petit appareil télégraphique.

VLAN.

Tu avais un télégraphe dans ta poche et tu ne me l’as pas dit, animal ! Nous aurions pu avoir des nouvelles… Voyons, ta dépêche ?

MICROSCOPE.

C’est que c’est peut-être tout intime… enfin… (Il ouvre sa dépêche et lit.) « Mon bon lapin, affaires vont mal » Ah ! diable, elle va encore me demander de l’argent. (Reprenant.) « Si roi Vlan pas revenir bien vite, roi Vlan perd couronne. »

VLAN et CAPRICE.

Hein ?

MICROSCOPE, continuant.

« Si roi Vlan perd couronne, toi perds position, si toi perds position, moi lâche toi. — Un baiser. — Cascadine. » Ah bien ! ah bien !

VLAN.

Si roi Vlan pas revenir bien vite, roi Vlan perd couronne !… Eh bien ! elle est gentille, ta dépêche !