Pourtant, permettez… Puisque vous me dites qu’ils sont là…
Oui, parce que j’ai pris sur moi de les faire sortir et avec des précautions énormes.
Ils sont donc enfermés ?
Je vous prie de le croire !… dans un bâtiment cellulaire.
Où on ne va les visiter qu’avec une autorisation spéciale.
Eh bien ! vous avez une singulière façon de les traiter. Ce n’est pas comme chez nous. Ainsi, moi, j’ai une gastrite, eh bien ! dès que je sens un tiraillement, j’envoie chercher mon médecin, il déjeune avec moi et, au bout d’un quart d’heure, ça va mieux.
Il déjeune avec vous ?
Oui, et même il mange ce gaillard-là, il n’y a pas trois mois il s’est flanqué une indigestion ! J’ai été obligé de le soigner. Je lui ai fait du thé…
Ah ! vraiment vous recevez les médecins chez vous ?… Et vous leur serrez la main ?
Certainement.
Mais alors, ils doivent vous donner toutes les maladies qu’ils viennent de soigner ?
Non… ils nous en donnent d’autres, voilà tout. (Bruit de vaisselle cassée.) Qu’est-ce que c’est que ça ?