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Page:Vanloo, Sur le plateau.djvu/249

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profitaient des ombres de la nuit pour s’ébattre amoureusement dans le square Vintimille sous les yeux de Berlioz, impassible et de bronze. Après une série de séances « à blanc », Duval me dit un jour :

— Je crois bien qu’il va nous falloir y renoncer. C’est à ce moment-là qu’on nous attendra et nous sommes flambés d’avance, si nous ne trouvons pas pour dénouer quelque chose de tout à fait naturel.

Naturel ! Ce simple mot fut un éclair : le naturel allait nous donner la solution tant cherchée. Le caractère d’abord, ensuite la ressemblance. Deux jours après, nous avions établi l’épisode du portrait de la marquise et de la transformation de la petite Michu numéro deux, qui produisit à la représentation un si joli effet de surprise. Dès lors, les trois actes ne tardaient pas à être tout à fait sur pied. Seulement, il s’était écoulé un peu plus de temps qu’il n’aurait fallu et, lorsque la pièce fut enfin terminée, le théâtre auquel nous la destinions avait encore une fois changé de genre et renoncé à l’opérette pour revenir à la comédie.

Heureusement, les Bouffes-Parisiens allaient, tout à point, rouvrir avec une nouvelle direction.

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