Les librettistes actuels de l’Opéra-Comique seraient ravis d’une semblable trouvaille !
Venait ensuite une forte députation des Variétés : le beau José Dupuis, Grenier, déjà nommé, Christian, l’homme de toutes les élégances, de tenue et de style, l’éblouissante Gabrielle Gauthier et Marie Heilbronn, oui, Marie Heilbronn, toute jeune et bien inconnue, qui, après avoir modestement débuté à l’Opéra-Comique dans la Grand’Tante, le premier ouvrage lyrique de Jules Massenet, venait de s’essayer aux Variétés dans les Brigands et ne laissait encore rien deviner du talent lyrique et de la séduction qu’elle devait montrer plus tard dans sa création de Manon.
Puis, des amis de la maison, artistes, journalistes, des auteurs comme Gaston Serpette, Ernest Blum, Jules Costé, ou simplement des amateurs de théâtre, tous en costumes somptueux ou pittoresques, car la consigne était rigoureuse et un seul habit noir avait été autorisé par la diva, celui de Siraudin — je dirai tout à l’heure pourquoi.
Jusqu’au moment du souper, ce fut une joie de chercher à deviner quelles personnalités se