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LETTRE


DE


M. LE CURÉ DE MONDREVILLE,


A M**.


A CHATEAU-LANDON.


Vous ne comprenez pas, Monſieur, le bien que produit la liberté du Commerce des Bleds que le Souverain a accordée ; vous regardez cette faveur comme nuiſible au bien public. Je ne ſuis peut-être pas ſi clairvoyant que vous, mais quelques foibles que ſoient mes lumières, je crois voir évidemment les grands avantages qu'elle a produit, & voici mes preuves.

Il n'y a pas plus de tems que j'habite ce Pays que vous, & le ſol où je fais ma réſidence eſt peut-être de toute la France le plus ingrat. La nature si bienfaiſante aux autres climats, lui a refuſé & l’eau & la terre : nous n'avons ni ruiſſeaux ni fontaines, & notre ſol n'eſt que du grès en poudre, uni à un peu de terre glaiſe, &c. &c. &c.