Page:Variétés Tome I.djvu/353

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Sert d’ornement à tout l’affaire,
Quy, encore qu’avec les yeux,
50Elle cache aussi les cheveux.
C’est une methode si belle,
Qu’on peut jouer de la prunelle
Et facilement regarder
Ce quy peut le plus contenter.
À tout cecy l’on trouve excuse
Et d’un terme souvent on use :
C’est que la bonne intention
Rend parfaite toute action.
Ainsi la femme mariée
60Pour son mary sera parée,
Quy ne s’en soucie nullement ;
Plustost le mecontentement
Qu’il a de sa grand braverie
Forge en son cœur la jalousie.
La fille doit se faire veoir,
Si elle veut bien se pourveoir ;
Il faut qu’elle se rende aimable,
Afin qu’estant plus desirable,
Quelque party advantageux
70Contente son cœur courageux.
Mais, las ! la pauvrette, trompée,
À la fin du jeu est pipée
Par quelque trop leger amant :
Car il arrive rarement
Que les hommes, pleins de malice,
S’attrapent par cest artifice ;
Ils cherchent de l’argent content
Et se donnent au plus offrant.
Mais si quelqu’une plus zelée