Page:Variétés Tome I.djvu/88

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quelque mauvais garçon à Pontoise qui appelle de sa sentence prononcée par votre juge, on le nous amène à Paris.

Pontoise. Il est vray, et m’esbahis comme il se peut faire que ne soyons de l’evesché de Senlis, ainsi que nous sommes de son baillage. Je ne puis estimer autre chose sinon que, pendant l’altercation des evesques (dont nous avons parlé), chasque print son lopin de la seigneurie de Pontoise.

Paris. Je voudrois bien sçavoir pourquoy on vous faict porter votre taille à Gisors ? Par cela on peut conjecturer que vous estes de Normandie.

Pontoise. Or, pour cela rien : on peut porter l’argent des tailles en Espaigne, et toutefois par cela ne serions dicts Espaignols, car l’argent ne faict pas la nation. Quant à ce que nous sommes de l’election de Gisors, il vous faut entendre que le roy feit un impost sur le baillage de Gisors. Les esleus du dict lieu remonstrèrent au roy qu’ils n’estoyent suffisans pour payer si grande somme de deniers. Adonc le roy ordonna que la chastelenerie de Ponthoise seroit annexée au dict baillage pour payer la dicte somme, et depuis ce temps-là avons esté toujours taxés pour payer aux dicts esleus.

Paris. Voilà trop parler sans boire.

Pontoise. Buvons une fois à Pierrelaye.

Paris. C’est bien dict, beuvons et allons viste-


siége de Rouen pour les affaires ecclésiastiques, et du Parlement de Paris pour les choses judiciaires, elle étoit soumise, pour tout ce qui dépendoit du service militaire, au lieutenant général du Vexin françois.