Page:Variétés Tome II.djvu/235

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sallé, vrayes sources des maladies dont elle a esté et est à present affligée, des dix parts du peuple les neuf ne beuvans et ne se servans d’autre eaue que de la dite rivière pour paistrir le pain, laver le linge et autres necessitez domestiques ; à quoy, comme aussi à la grande cherté des cuirs et mauvaise préparation d’iceux, il est très facile de remedier, faisant couler la rivière de Bièvre depuis la porte Sainct-Victor par un aqueduct sous terrain le long des fossez de la ville jusques à la porte de Nesle, establissant sur la pante de dehors des dits fossez les dites tueries, escorcheries, tanneries, megisseries, taintureries, trempis du poisson sec et salé, dont s’ensuivront plusieurs grandes commoditez qui ne se peuvent avoir par autre meilleur et asseuré moyen :

Premièrement, la conservation de la rivière de Seine par le detour des immundicitez de la rivière de Bièvre du dessus de la ville, sans aucune incommodité des faux-bourgs Sainct-Victor et Sainct-Marcel-lez-Paris ;

La conservation des dits faux-bourgs Sainct-Victor et Sainct-Marcel durant les grandes inondations de la rivière de Bièvre, par la descharge d’icelle eslongnée des dits faux-bourgs, capacité du dit aqueduct et fossez de la ville ;

La conservation des ponts, transports des denrées par le montage et avalage des bateaux le long des dits fossez par le dit aqueduct durant les grandes eaux, impossible par la Seine à cause de la bassesse des ponts ;

La conjonction et transport hors la ville des