Page:Variétés Tome II.djvu/262

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le cœur qui pense en mal, le faux temoignage, et celuy qui allume la discorde.

Cinq pauvretez acquièrent les chercheurs de pierre philosophale :

Faim, froid, puanteur, travail, et fumée.

Six choses sans profit à la maison :

Femme jeune esventée, enfans desobeyssans, serviteurs qui se mirent, servante enceinte, bource sans argent, et geline qui ne pont point.

Cinq choses contre nature :

Belle femme sans amour, ville marchande sans larrons, jeunes enfans sans gaillardise, greniers sans rats, et chiens sans puces.

Cinq choses appauvrissent l’homme :

La femme de mauvaise vie, hanter mauvaise compagnie, procez mal intenté, l’ivrognerie, et ne croire bon conseil.

Neuf choses s’accordent bien ensemble :

Bonne compagnie et le plaisir, une poste3 et un goulu, une belle femme et un bel habit, femme opiniastre et un baston, mauvais enfant et les verges, avare et force argent, bon escolier et beaux livres, larron et bonne foire, grand appetit et table bien garnie.



3. Pour trouver un sens ici, il faut lire toste, je crois. On appeloit toste, et, mieux encore, tostée ou toustée, la tranche de pain rôtie qu’on mettoit au fond du verre, et qui restoit à celui à la santé de qui l’on buvoit, et qui le dernier prenoit le verre passé de main en main. Le mot toast en vient. Dans l’Histoyre et plaisante cronicque du petit Jehan de Saintré (édit. Guichard, p. 230, 234, 235), il est parlé de « tostées à l’ypocras blanc, à la pouldre de duc, etc. »