Page:Variétés Tome III.djvu/198

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De la verolle de Rouen35.
Mais nous voicy à Sainct-Aignan,
Ô dieux ! que d’ordures estranges !
Que de culs cachez dans les granges !
Que de bouteilles, de flacons !
Que de bons jans, que de jambons !
Que de fleurettes refoulées !
Que de filles despucelées !
Que de beaux collets defraisez,
De buses rompus, de ceints brisetz !
Que de mains sous les vertugades !
Que d’andouilles, que de salades,
De jonchée, de cervelats,
De tables, de pots et de plats !
Que de fringuantes damoiselles !
Quel tintamarre de vielles,
De viollons et de hault-bois !
Que de putains dedans les bois !
Que de collerettes rompues !
Et que de fesses toutes nues !
Que de beaux tetins descouverts !
Que d’enfans auront les yeux verts !
Qu’il faudra eslargir de robbes,
Et desplisser de garde-robbes !
Que de matrones empeschées !
Que de gardes ! que d’accouchées36 !



35. Un proverbe disoit : Vérolle de Rouen et crotte de Paris ne s’en vont jamais qu’avec la pièce. (Francion, 1663, in-8, p. 557.)

36. Ces deux vers manquent dans le Donnez-vous garde.