Page:Variétés Tome III.djvu/33

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faict par une royne, de laquelle la conduite et les fontaines des canaux ont plus cousté que toute la despence et le revenu de six de nos autres roys.

De la Chasse.

Et bien ! le plaisir de la chasse de nos anciens, quel ? De s’egarer dans les forêts, à la course d’un cerf mal accompagné, faire retraite à la cabane d’un charbonnier, et avec luy se contenter d’un morceau de lard mal appresté, la nuict se coucher sur la paille pour dormir, non sans danger des voleurs et malveillans, comme un François premier9 ;

Ou bien d’aller chasser vers la plaine de Chelles avec deux pages, comme Cilperic, et en chemin estre assassiné par un Landry ; d’aller au sanglier avec six gentilshommes comme Charles le sixième, y


quel, « commencé dès l’an 1612, est, dit Du Breul (Id., Suppl., p. 43), l’un des plus beaux hôtels de Paris, contenant entre le carré de ses grands bastiments un grand jardin, bois, allées, parterres, fontaines, cabinets et reposoirs. » V. l’éloge qu’en fait aussi J. Du Lorens dans sa 3e satire, Paris, 1624, in-8, p. 17.

9. On connoît l’aventure à laquelle il est fait allusion ici, et qui a donné lieu au proverbe : Charbonnier est maître chez lui. Nous nous contenterons donc de renvoyer au livre 7 des Commentaires de Blaise de Montluc, où elle se trouve pour la première fois racontée.