Page:Variétés Tome IV.djvu/104

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Ce nouveau preneur commença d’abord par disposer de partie du dit petit Pré-aux-Clercs en faveur de plusieurs particuliers, à la charge du cens envers l’Université et d’une rente applicable à son profit à proportion de la quantité de terre qu’il donnoit.

Ce procedé fit murmurer quelques officiers de l’Université, et, pour les appaiser, le dit Le Clerc passa un acte le 17 avril 1548, qui fut suivy d’un contrat d’abandon du dernier octobre 1552, au profit de l’Université, de tous les emolumens qu’il auroit pu retirer de ses sous-baux14, à la charge par l’Université de les entretenir ; et par le mesme contrat le dit Le Clerc se reserva une place qu’il avoit fait enclorre de murs, à la charge du cens tel qu’il plairoit à l’Université.



contre de pareils empêchements, afin surtout de se prémunir contre ceux que pouvoient lui susciter les moines de Saint-Germain, « il representa, dit du Boulay, qui s’en étonne, que pour la sûreté de son contract il etoit à propos de le faire confirmer par le pape ou par des commissaires à ce deleguez. » L’Université prétendit que le pape n’avoit là rien à voir ; mais Le Clerc, qui tenoit toujours à une sanction ecclésiastique, « ne laissa pas de presenter son contract aux grands vicaires de l’evesque de Paris. » Le 4 octobre suivant il avoit obtenu l’homologation et la ratification qu’il demandoit. V. du Boulay, p. 157–159.

14. Ramus, qui avoit certainement figuré parmi les mécontents dont il vient d’être parlé, ne dut pas être encore satisfait de l’abandon que Le Clerc consent ici. Ses prétentions, toujours fort intéressées, comme on va le voir, alloient plus loin : « Le petit Pré, dit-il dans sa Harangue de 1557 (fol. 9), est tout construict et basty de beaucoup de belles maisons que ce seroit grand dommage d’abattre ; pourquoy l’Uni-