Page:Variétés Tome IV.djvu/136

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çois Percheron, de 300 toises de terre, moyennant 90 livres de rente et 3 deniers de cens.

Le huitième, par contract passé par devant les mesmes notaires le 12 avril 1613, par les dits Augustins, à Simon Devaux, parfumeur38, de 300 toises de terre, moyennant 90 livres de rente et 3 deniers de cens.

Le neuvième, par contrat passé par devant les mesmes notaires le 18 avril 1613, par les dits Augustins, à Jacques Rousseau, brodeur39, de 100 toises de terre, moyennant 30 livres de rente et 1 denier de cens.



38. Les modes italiennes importées par les Médicis avoient donné une grande extension au commerce des parfums, et l’on avoit pu s’y enrichir à Paris. C’est ce que fit le sieur Devaux, à qui nous voyons acheter ici 300 toises de terrain. Il avoit sa boutique près la Magdeleine, c’est-à-dire à la descente du pont Notre-Dame, non loin de celle où le parfumeur milanois René, qu’on accusoit d’avoir empoisonné Jeanne d’Albret dans une paire de gants parfumés, avoit tenu son commerce. L’Estoille nous parle de Devaux à propos d’un cabinet qu’il eût bien voulu lui vendre. « Homme des plus curieux de Paris, il avoit, dit-il, le bruict d’être fort riche et aisé. » (Mardi, 7 octobre, 1608. Édit. Michaud, t. 2, p. 476.)

39. C’est le troisième brodeur que nous rencontrons dans ce quartier. Félibien nous en nomme encore un autre (Preuves, t. 2, p. 136). Il sembleroit par là que cette corporation, alors nouvelle, puisque ses statuts ne datent que de 1648, y comptoit, comme celle des doreurs (V. plus haut), un assez grand nombre de ses membres. Ce qui l’indiqueroit encore mieux, c’est qu’elle avoit pris pour paroisse l’église voisine des Grands-Augustins. (Le Guide du corps des marchands,