Page:Variétés Tome IV.djvu/166

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Et le sixième jour de septembre 1647, Messieurs de l’Université estant convenus avec les dits religieux de la Charité de faire mesurer et arpenter tant les places que ces religieux possedoient de leur chef dans la censive de la dite Université que comme estant aux droits des nommez Hanon et Scourjon sur les rues Jacob, des Deux-Anges et du Colombier, il s’est trouvé, par l’arpentage qui a esté fait des dites places par le Mire, juré arpenteur, le dit jour, que l’ancienne place que les dits religieux avoient acquise des dits Augustins par contract du 12 juillet 1613 contenoit 1359 toises deux tiers, sçavoir : 28 toises de face sur la rue Jacob59, 48 toises 2 pieds 8 pouces et 7 lignes du costé des dits Hanon et Scourjon, et 48 toises 4 pieds de face sur la dite rue des Saints-Pères, et qu’en deduisant 84 toises pour continuer, le cas y echeant, la rue des Deux-Anges60, au travers de l’hôpital, jusqu’à la rue des Saints-Pères, ils possedoient reellement en la censive de la dite Université, non comprises les maisons qu’ils ont acquises de-


59. C’est la partie dont il est parlé ainsi dans le Supplément de Dubreul (1639, in-4, p. 42) : « Sur le devant est un autre bastiment regardant le Pré-aux-Clercs, où sont de belles salles hautes et convenantes, et par bas des galeries en forme d’arcades ou de cloistres, et un beau, grand et spacieux preau qui sera au milieu. »

60. Ce projet de prolongation de la rue des Deux-Anges, qui eût été si préjudiciable à l’hospice de la Charité, ne fut pas réalisé. Aujourd’hui cette rue, qui étoit très sale et peu habitée, est fermée par une porte du côté de la rue Jacob, et par une maison assez récemment bâtie du côté de la rue Saint-Benoît.